Kamikaze à l'argousier
Je ne publie pas très souvent des recettes de cocktails sur ce site. Devrais-je en mettre plus? Vous saurez me le dire. Je dois avouer que ce n’est pas quelque chose que je me concocte souvent, des cocktails. Mais depuis ce site, j’essaie de m’y mettre pour vous offrir un peu plus de variété… Après tout, il est vrai que c’est une excellente façon de faire la promotion de produits québécois formidables. Le savoir-faire en distillerie au Québec à explosé ce dernières années et l’offre est de plus en plus inspirante.
Voici donc ce que je vous ai imaginé pour ce nouvel ajout alcoolisé. Un Kamikaze, à boire en shots ou en cocktail, 100% québécois! Kamikaze? Oui je me sentais rétro. Ce mélange classique connu de tous les adeptes de shooters et autres trucs à boire d’une traite a longtemps été mon «go-to» à l’époque où je sortais en boîte. Je pense surtout à l’époque où j’étais très jeune adulte, à Rimouski, étudiant en arts visuels (avant de faire le saut en théâtre), à l’époque du grunge, du cheveux négligé, du look douteux… Ah, les années ‘90… C’était l’époque du bar Le Sens Unique (aujourd’hui un pub irlandais et un bar à sushi), où il était bien vu de danser en sautant sur place (faute d’espace), face au mur, la tête baissée et les bras ballants… Ouais! C’était grunge!
À cette époque, j’avais une prof de sculpture (ou peut-être d’autre chose… c’est un peu loin) qui sortais même avec nous! C’était une «artiste en noir» aux grosses lunettes, au look très androgyne, venue de Montréal (c’était exotique pour moi à ce moment-là), qui avait visiblement connu son prime dans les années ‘80 et semblait y être encore accrochée. Elle avait ce regard sombre, trop sérieux, un peu snob, mais elle aimait faire le party! Ce personnage unique et très très assumé était vraiment cool. Je l’adorais. Elle était plus qu’une prof qu’on aura dépêchée en urgence dans un Cégep d’une petite ville de l’est du Québec, la mort dans l’âme, loin des galeries underground et de la vie nocturne de la métropole, mais qui y aura finalement trouvé son compte. Elle a été une personne marquante dans mon parcours, pas seulement d’artiste, mais aussi humain, personnel. Elle m’aura aidé à lâcher mon fou (ça, c’est clair), à assumer qui je suis ET… et c’est où je veux en venir… elle m’aura fait découvrir le Kamikaze! En shooters, svp. Cul sec, Huguette!
__ L’ORIGINE DU KAMIKAZE
On dit que ce mélange aurait été créé au Japon durant l'occupation américaine, dans un bar de la base navale de Yokosuka, près de Tokyo après la guerre du Pacifique de la 2e Guerre mondiale. Kamikaze est un mot composé signifiant «vent divin» en japonais. Aujourd’hui ce mot est surtout associé à quelque chose de plus… explosif! D’ailleurs, on dit que c’est justement pour honorer le sacrifice des kamikazes japonais que l’on aurait créé ce cocktail puissant. Explosif est effectivement un bon terme pour le décrire. Et c’est suite à l’occupation que les Américain ont ramené l’idée avec eux. D’abord créé sous forme de shooters, les Américains l’ont adapté en cocktail. Suivant la résolution du conflit, ce cocktail est un peu sombré dans l’oubli, mais est revenu à la mode dans les années ‘70 et ‘80, surtout dans les bars disco new-yorkais.
La recette est vraiment simple. Le kamikaze est composé de trois élément à parts égales : vodka, triple sec et jus de lime. C’est comme une Margarita, mais dont on aurait remplacé la tequila par une vodka. Il ressemble à l’image présentée plus haut. Mais j’ai eu envie de lui apporté ma twist locale en remplaçant une partie de l’acidité du jus de lime par du jus d’argousier. Même ma vodka est aromatisée à l’argousier! Plus sur le produit plus bas. Agrémentez vos verres de petites baies d’argousier surgelées et le tour est joué!
Partez la musique! Disco ou grunge… c’est comme vous voulez!
__ NOTE
Pour la vodka : Pour réaliser ce cocktail, je n’ai utilisé que des produits québécois. De la vodka, du triple sec et du jus d’argousier d’ci. Plusieurs distilleries québécoises proposent de belles vodkas, mais j’ai arrêté mon choix sur la vodka Frima de la distillerie Mitis de Mont-Joli. Premièrement, parce que ça ne pouvait pas mieux tomber : une vodka aromatisée à l’argousier! Et aussi parce qu’en plus, elle est produite près de mon patelin natal! Incroyable! Cette vodka est douce, souple et légèrement fruité et acidulée. Un beau produit et on ne me paye même pas pour que j’en parle! La référence en SAQ est juste ici.
Pour le triple sec : Vous connaissez sûrement déjà les produits Les Îles fabriqués par Club Local et Station 22. Les Îles a fait sa place surtout dans la section des prêts à boire avec son Spritz, sa version de l’Aperol et sa sangria. Mais la marque propose aussi un triple sec vraiment parfait pour le Kamikaze, une délicieuse liqueur d’agrume parfumée à souhait. La référence en SAQ est juste ici.
Pour le jus d’argousier : Vous trouverez le jus d’argousier en ligne ou dans certaines épiceries de produits naturels ou encore spécialisés en produits québécois. Probablement que des producteurs dans certains marchés publics en saison estivale en proposeront. Le jus que j’ai utilisé est de la marque Argouille, produit par La Ferme d’Achille. Ce jus pétillant est vraiment tonique et réveillera les papilles les plus endormies! Délicieux tel quel pour vous donner une bonne claque ou encore mélangé en cocktails. À essayer!
__ RÉFÉRENCES
Pour en apprendre plus sur les produits proposés, référez-vous aux sites web respectifs de ces trois compagnies. Bonnes découvertes.
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cocktail - apéro - shooters - vodka - triple sec - lime - argousier - petits fruits - exclusivité