Boulettes de porc laquées à la japonaise et nouilles soba

Sixième recette de boulettes à apparaître dans mon répertoire! C’est vous dire combien j’aime les boulettes! En fait, j’avance même que tout le monde aime les boulettes, non? En tous les cas, vous allez aimer celles-ci, j’en suis persuadé. Cette extraordinaire recette nous transporte ailleurs autant à cause des ingrédients que dans sa façon de les préparer.

Ces boulettes bien relevées et moelleuses cuisent doucement dans une sauce nappante et brillante telle une laque aux notes aigre douce. Difficile de dire non à ça! La recette dénichée sur le site de la célèbre Donna Hay requiert quelques ingrédients d’origine japonaise un peu moins connus chez-nous, mais ne vous inquiétez pas, ils sont tous relativement faciles à trouver et je vous les présente dans les notes qui suivent la recette.

Bon régal!

BOULETTES DE PORC LAQUÉES À LA JAPONAISE ET NOUILLES SOBA

__ INGRÉDIENTS POUR LES BOULETTES

800g de porc haché

35g (1/2 tasse) de panko (chapelure japonaise)

2 gousses d’ail, pressées

2 c. à soupe de gingembre frais râpé

2 c. à thé de graines de sésame

2 c. à thé d’huile de sésame

1 c. à thé d’épices shichimi togarashi (voir note)

2 oignons verts, hachés finement

2 c. à soupe de feuilles de shiso (ou mélisse) finement hachées (facultatif)

1 œuf, légèrement battu

sel et poivre

270g de nouilles soba cuites, pour le service

quelques légumes verts à la vapeur, pour le service (facultatif)

__ INGRÉDIENTS POUR LA SAUCE

1 c. à soupe de dashi en poudre (voir la note)

125ml (1/2 tasse) de sauce tamari (ou sauce soya légère)

180ml (3/4 tasse) de mirin

2 c. à thé d’huile de sésame

2 c. à soupe de vinaigre de riz

1/4 tasse de miel

__ PRÉPARATION

Préchauffer le four à 425F. Déposer tous les ingrédients pour les boulettes dans une grand bol, bien assaisonner et mélanger le tout avec les mains. Placer une plaque profonde ou un grand poêlon au four pendant 5 minutes pour le ou la réchauffer.

Former des petites boulettes d’un peu plus d’une c. à soupe avec les mains et les réserver sur une plaque ou une assiette. Le mélange devrait donner entre 30 et 35 petites boulettes. Verser 1 c. à soupe d’huile végétale sur la plaque ou le poêlon chaud, y déposer ensuite les boulettes et cuire au four 5 minutes.

Pour la sauce, mélanger tous les ingrédients dans un petit bol. Ouvrir le four et délicatement verser la sauce dans la plaque contenant les boulettes et arroser à l’aide d’une cuillère. Poursuivre la cuisson 15 minutes ou jusqu’à ce que la sauce soit nappante et que les boulettes soient bien dorées.

Sortir du four et tremper les nouilles soba préalablement cuites dans la sauce avec les boulettes. Servir les boulettes et les nouilles soba aussitôt et garnir de shiso en chiffonnade (facultatif), de graines de sésame et d’une petite pincée de shichimi togarashi.

6 portions (30 à 35 boulettes)

Photos : Jonathan Michaud

__ NOTES

Pour un repas plus complet, vous pouvez accompagner ces délicieuses boulettes et les nouilles soba de beaux légumes verts simplement cuits vapeurs. J’ai personnellement opté pour des courgettes, des petits pieds de céleri chinois, des oignons verts et des bok choys. Je n’ai pas pu m’empêcher d’essayer un légume que je ne connaissais pas et que j’ai découvert en explorant les marchés du Chinatown : le Hon Tsai Tai. C’est une variété de brocoli chinois qui se caractérise par ses branches longues, fines et de couleur d’un pourpre profond ainsi que par ses petites fleurs jaunes très éclatantes. Son goût s’apparente à celui du rapini, mais en plus doux et les fleurs goûtent un peu la moutarde. Vraiment une belle découverte.

Je disais en intro que cette recette de boulettes demande quelques ingrédients japonais un peu moins connus, mais sachez qu’ils se retrouvent effectivement très facilement dans n’importe quels marchés asiatiques et encore mieux dans les épiceries japonaises. Vous retrouverez des bonnes adresses plus bas.

Chapelure panko : Assez répandu maintenant, le panko est une chapelure japonaise très floconneuse et légère faite uniquement de mie de pain. Plusieurs grandes chaînes l’offre maintenant.

Mirin : Le mirin est une sorte de vin de riz, similaire au sake, mais plus sucré, moins alcoolisé et assez sirupeux. Il s’utilise plus comme un condiment que comme un alcool. Il contribue surtout à ajouter de la brillance aux plats. Sa couleur varie selon les marques, du doré au plus ambré. Le plus connu ici est celui commercialisé par la marque Kikkoman, pour ne pas la nommer, largement disponible en grandes surfaces.

Dashi en poudre : Le dashi est ce bouillon incontournable de la cuisine japonaise, résultat d’une infusion d’algues et de bonite. Il est excellent pour les soupes miso mais sert également de base pour plusieurs plats, notamment certaines sauces. Comme en Amérique, il arrive que les Japonais prennent des raccourcis et utilisent des préparations en poudre qui s’avèrent pratiques pour plusieurs utilisations. Un peu comme nos sachets de soupes Lipton, quoi! Le dashi en poudre se vend en boîtes de deux sachets ou encore en petits pots.

Shiso : Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on retrouve souvent un bout de plastique vert très mince en forme de feuillage dans les plateaux de sushis que l’on prend pour emporter? Bien que ça fasse joli, ce bout de plastique n’apporte rien de plus, n’est-ce pas? Et bien cette déco représente une feuille de shiso! Cette herbe aromatique est très peu connue ici. Je vous souhaite tellement d’en trouver car c’est vraiment unique et délicieux. Il faut donc obligatoirement se tourner vers des fruiteries spécialisées pour en trouver.

La plante de shiso appartient à la famille de la menthe, mais son goût est plus anisé et ressemble à celui de la mélisse, sa plus proche cousine. On peut même y percevoir des notes de citron, de réglisse et de cannelle. C’est une plante au feuillage vert éclatant ou pourpre aux reflets argentés à consommer quand même avec parcimonie à cause de son arôme assez présent et de ses propriétés astringentes. On le nomme aussi la pérille, la menthe pourpre ou encore le basilic japonais.

Shichimi togarashi : Ce mélange d’épices, aussi appelé le 7-épices japonais, est très connu au Japon et est souvent utilisé comme touche de finition d’un plat. Un peu comme le piment d’Espelette si vous voulez. Mais il s’agit d’un mélange à ne pas sous-estimer car plus piquant que le piment basque. Le mélange contient généralement de la Cayenne, du pavot, du poivre, du zeste d’orange, du sésame et du gingembre en poudre. Ce qui lui donne son parfum très particulier et tout son intérêt c’est également la présence d’algues nori séchées, les mêmes algues utilisées dans la fabrication des sushis. Comme pour n’importe quel mélange d’épices, il est bien sûr possible de le réaliser soi-même. Voici une recette de base :

MÉLANGE SHICHIMI TOGARASHI (7-ÉPICES JAPONAIS)

__ INGRÉDIENTS

1 feuille de nori

1 c. à soupe de poivre timut (sichuan vert, sichuan rouge ou poivre sancho)

1 c. à soupe de zeste d’orange séché

2 c. à soupe de poivre de Cayenne

1 c. à soupe de graines de pavot

1 c. à soupe de graines de sésame (noir ou blanc)

2 c. à thé de gingembre en poudre

__ PRÉPARATION

Couper la feuilles de nori en petits morceaux et moudre au moulin à épices électrique pour réduire en petits flocons. Moudre le poivre timut et les zeste d’orange. Rassembler le tout dans un petit bol et ajouter le reste des ingrédients. Bien mélanger et conserver dans un pot hermétique.

__ BONNES ADRESSES

Tous les ingrédients japonais nécessaires à cette recette ainsi que les légumes d’accompagnement ont été dénichés à un seul endroit soit le marché G&D dans le Chinatown à Montréal. Mais il est aussi possible de trouver le tout dans des épiceries spécialisées en produits japonais.

 

Marché G & D, 1006 Boul. Saint-Laurent, Montréal, (514) 397-8828 // gdsupermarche.com

MIYAMOTO, 382 avenue Victoria, Westmount, 514-481-1952