Cacio e pepe
À chaque fois que je craque du poivre, je pense à mon grand-papa Michaud. Lui, il aimait ça le poivre! Tout petit, alors que j’avais encore l’âge de trouver ça trop piquant, j’étais fasciné par son goût pour le poivre. Avant même d’avoir goûté ce qu’il y avait dans son bol à soupe ou dans son assiette de steak attendri à coups de goulot de bouteille de Coke en verre préparé par grand-maman, il s’empressait de recouvrir le tout d’une quantité impressionnante de poivre. Grand-maman ne le prenait pas personnel parce qu’elle savait qu’elle était bonne cuisinière et que son «manger» goûtait toujours bon. Mon Dieu, oui! Mais pour grand-papa, il n’y avait jamais assez de poivre. Je ne sais pas s’il faisait exprès pour en mettre plus quand il savait que je le regardais faire… C’était un pince sans rire. À mon regard hypnotisé, il répondait toujours, le torse bombé : «C’est bon pour la grippe!» Puis, il se raclait la gorge avec fierté tout en en rajoutant un peu plus avec ses mains tachées de peinture et trop grosses pour la poivrière. Il me l’a dite cent mille fois cette phrase, même quand la grippe était hors saison… Alors qu’est-ce qui me vient en tête quand je mets du poivre quelque part (parce qu’aujourd’hui j’aime ça autant que lui)? Oui Adrien, c’est bon… pour la grippe aussi!
Dans ce plat de pâtes toutes simples, ce n’est que ça, du poivre et du fromage (il serait content). Cacio e pepe. C’est la meilleure chose au monde! Cette recette typique des mamans romaines est peut-être simple, mais tout est dans la technique. Le type de pâtes, la sorte de fromage et le bon poivre, tout compte ici.
Je vous invite à mettre cette recette dans vos signets parce que vous allez la faire souvent (j’espère).
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pâtes - spaghetti - pâtes longues - fromage - parmesan - pecorino - cuisine italienne