Soupe Nunavut

Décembre déjà. L’hiver qui arrive à grand pas. Noël aussi! Si cette idée vous est insupportable, réjouissez-vous car j’ai l’intention de vous proposer des plats qui sauront, je l’espère, vous inspirer pour vos repas des fêtes ou encore vous accompagner tout le long de la saison froide.

Je commence avec cette superbe soupe généreusement garnie. Je l’ai déniché il y a quelques années dans un dossier sur les soupes et les paysages d’hiver canadiens proposé dans un numéro du magazine Ricardo. Le concept était d’associer une province ou un territoire à une recette de soupe réconfortante. J’aime la nordicité, ça m’émeut. C’est donc tout naturel que la recette qui représentait le Nunavut allait m’interpeller.

Voici le texte qui précédait la recette : «Véritable poème, cette délicate crème de panais, gibier, brocoli et canneberge se monte comme une œuvre d’art. Sa présentation rappelle le plus nordique de nos territoires. On retrouve sur ce canevas de panais la couleur du lichen, des baies et des rochers à travers les textures de ses ingrédients.»

Pas étonnant que je l’aie adopté tout de suite! Les couleurs nous mettent doucement dans l’esprit des fêtes, vous ne trouvez pas?

SOUPE NUNAVUT

__ INGRÉDIENTS

1 oignon, haché

2 gousses d’ail, hachées

2 c. à soupe de beurre

1kg (2.2lbs) de panais, pelés et coupés en rondelles

1L (4 tasses) de bouillon de légumes

500ml de lait 3.25%

sel et poivre

__ INGRÉDIENTS POUR LA GARNITURE

1/2 tasse de fleurs de brocoli (1 petit brocoli)

300g de viande de gibier hachée (cerf, bison, orignal, etc.) (voir note)

1 gousse d’ail, hachée finement

4 c. à soupe d’huile d’olive

2 c. à soupe de canneberges séchées sans sucre ajouté finement hachées

2 c. à soupe de parmesan finement râpé

__ PRÉPARATION

Dans une casserole, à feu moyen, attendrir l’oignon et l’ail dans le beurre jusqu’à ce qu’il soit translucide. Ajouter les panais, le bouillon et le lait. Porter à ébullition. Couvrir et laisser mijoter environ 25 minutes ou jusqu’à ce que les légumes soient tendres. Le lait va « casser » en cuisant. C’est normal. Une fois au mélangeur, il donnera au potage une texture veloutée sans ajout de crème ni de matières grasses. Au mélangeur, réduire en potage lisse. Transvider dans la casserole. Saler et poivrer. Réserver au chaud.

À l’aide d’un économe ou d’un couteau, râper finement les fleurs du brocoli. Utiliser le reste du brocoli dans un sauté ou dans une autre soupe. Dans une petite poêle, à feu doux, attendrir le brocoli râpé 1 minute dans 1 c. à soupe d’huile. Réserver dans une assiette.

Dans un grand poêlon, à feu moyen-vif, dorer la viande et l’ail dans le reste de l’huile (3 c. à soupe). Assaisonner et réserver au chaud.

Répartir la crème de panais dans les bols. Garnir de brocoli, de viande hachée, de canneberges et de parmesan.

4 portions

Photos : Jonathan Michaud

__ NOTES

Ne vous empêchez pas de faire cette recette si vous n’avez pas de viande de gibier. Je fais souvent cette soupe avec de la viande de bœuf, tout simplement. Pour plus de texture, j’aime pousser la cuisson de la viande le plus longtemps possible. Je la laisse sécher jusqu’à ce qu’elle colle à la poêle. Vous obtiendrez ainsi un genre de crumble de viande qui est super intéressant. Cuite de cette façon, la viande développera un goût boisé qui se rapprochera du goût corsé de la viande de gibier.