Soupe Yukon
L’an dernier, au tout début de l’hiver, je vous partageais un potage que j’avais rebaptisé la Soupe Nunavut, issue d’un magnifique dossier spécial sur les soupes inspirées des provinces et territoires canadiens dans un numéro du magazine Ricardo. Pour faire suite à cette publication, je vous en présente une deuxième qui cette fois je renomme la Soupe Yukon.
Cette soupe d’hiver bien dorée fut créée à la gloire de l’époque de la ruée vers l’or du Klondike. Elle fut une ruée vers l'or frénétique qui s'accompagna d'une importante immigration dans la région du Klondike, près de Dawson City, dans le Yukon; après que de l'or y fut découvert à la fin du XIXe siècle. À l'été 1896, d'importants dépôts aurifères sont trouvés dans le ruisseau Rabbit en affluent de la rivière Klondike. Moins d'un an après, une ruée vers l'or débute, attirant jusqu'à 100 000 personnes dans la région de Dawson City. Pendant deux ans, le Klondike attire tous ceux qui rêvaient de faire fortune rapidement en Amérique du Nord. Des articles de journaux sur des gisements or dans cette région engendrèrent une hystérie collective et beaucoup quittèrent leurs emplois pour partir vers le Klondike en tant que prospecteurs, plusieurs venant d’aussi loin que la Californie. Cette ruée fut intense et brève car trois ans plus tard tous ces aventureux quittèrent aussi vite qu’ils sont arrivés à la suite de la découverte de d’autres gisements en Alaska.
Cette soupe porte donc très bien son nom car, comme bien décrite dans l’article du magazine, elle se fait en un rien de temps et son goût est fort réconfortant grâce à ces pépites de maïs dans un bouillon parfumé au curcuma, au vin blanc et aux feuilles de pissenlit. Avec un filet de sirop d’érable et des lardons bien croustillants, vous voudrez faire des kilomètres pour en avoir!