Fattigmann - Biscuits norvégiens «du pauvre»
Avec les fêtes de Noël qui approchent à grands pas et la météo qui nous permet de passer plus de temps à l’intérieur sans se sentir coupable, la préparation de petits biscuits devient l’activité de prédilection! Après tout, il faut bien gâter les siens! Et j’ai quelque chose qui sortira des sentiers battus. Que diriez-vous de petits biscuits qui se préparent comme des beignets, empruntés à la cuisine norvégienne?
Les habitués de ce site commencent à connaître mon amour infini pour la Norvège et il allait de soi qu’un de ces jours je vous partage un de leurs classiques de Noël. Après tout, s’il y a un pays qui accorde beaucoup d’attention à cette fête, c’est bien la Norvège! Saviez-vous qu’une des grandes traditions de Noël en Norvège est de proposer une table garnie de sept variétés de biscuits? Sept! Pas une de plus, pas une de moins! Et ça tombe bien, c’est justement la septième recette de biscuits de Noël que je vous propose ici!
__ UN CLASSIQUE NORVÉGIEN DEPUIS DES SIÈCLES
Les Fattigmann (prononcé «fa-ti-man», en norvégien le G est très souvent muet) sont des biscuits norvégiens très appréciés et préparés surtout à Noël. Ils sont très probablement entrés dans la culture culinaire norvégienne vers la fin des années 1700 ou au début des années 1800. De nombreuses cultures d’Europe du Nord ont leur propre variété de ces biscuits frits en forme de nœuds qui ressemblent à des chaussons de lutin.
Le nom Fattigmann (qui signifie textuellement «pauvre homme») est très trompeur car les ingrédients qui le composent, comme le sucre, les jaunes d’œufs, la crème et le cognac, étaient à l’époque très rares et particulièrement chers. Ces biscuits étaient donc réservés aux familles norvégiennes les mieux nanties de ces années-là. D’autres explications disent que le fait de préparer ces biscuits témoignait du vœu de «pauvreté» des familles norvégiennes. Il ne faut pas oublier que la Norvège était un pays très pauvre avant de devenir un des plus riches du monde. Les temps changent, les traditions restent.
Malgré leur allure élaborée, les Fattigmann sont relativement simples à réaliser. La pâte aromatisée à la cardamome et au cognac est frite doucement jusqu'à ce qu'elle soit légèrement dorée et saupoudrée d'une généreuse dose de sucre en poudre à la cannelle. Ce sont des petites gâteries qui pourraient faire penser aux beignes de nos grands-mères ici, ou encore aux Funnel Cakes des fêtes foraines américaines (dont la pâte est nettement plus liquide par contre). Ceux-ci sont garantis de ne pas durer longtemps sur la table! Et ne vous inquiétez pas si vous n’arrivez pas à les façonner selon la méthode traditionnelle, c’est une pâte qui pardonne beaucoup au moment de la cuisson. Et s’ils ne sont pas absolument parfaits, ça ne fera qu’ajouter à leur look naturellement rustique.
God Jul, alle sammen! (Joyeux Noël, tout le monde!)
__ NOTES
Les fattigmann sont des biscuits qui pardonnent énormément et dont la recette peut s’ajuster selon nos envies. Celle que je vous ai fournie est très classique et le goût est plutôt léger et très peu sucré. On peut, au moment de mélanger les ingrédients, ajouter des essences de vanille ou d’amande, remplacer le sucre granulé par du sucre d’érable, ajouter le zeste d’une orange ou d’un citron ou encore varier les épices qu’on y met à l’intérieur.
Pour nouer les biscuits selon la méthode traditionnelle, vous pouvez vous référer au visuel suivant.
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