Frites au crabe
J’ai fait un test. Moi-même je n’y croyais pas pendant que je le faisais. Mais ça marche tellement que j’ai décidé d’en faire une publication! Des frites de crabe! Je rectifie : des frites de goberge à saveur de crabe… Ah!
Ils sont fous ces Américains! Je n’avais jamais entendu parler de ce genre de gourmandise avant de tomber sur une publication d’un geek de la cuisine qui offrait sa recette de Fried Crab Stick Crakers pour tous les aficionados des chips et autres cochonneries du genre. Je connaissais (et nous connaissons tous) la propension de nos voisins du sud à tout foutre dans l’huile et frire n’importe quoi… Une réputation qui les précède bien malgré eux d’ailleurs. Et ce n’est pas toujours heureux, ou ragoûtant, disons-le. Mais, là! Des frites (ou chips selon si on les fait en bâtonnets ou effiloché) de goberge à saveur de crabe! Je me suis rendu compte que c’était hyper connu et qu’il n’était certainement pas le premier à faire ça. J’étais intrigué. Et c’est ma foi, super bon!
Une curiosité qui fera certainement jaser lors de votre prochain apéro entre amis cet été.
__ NOTES
Pour ce qui est de la conservation, s’il vous en reste à la fin, il est préférable de les garder dans un contenant hermétique. Il faudra cependant s’attendre à ce qu’elles perdent de leur croustillant assez rapidement. Ça, c’est si vous les faites comme moi en frites. Elles seront croustillantes plus longtemps si vous optez pour la méthode effiloché. C’est ce que je vais faire la prochaine fois. On aime ça quand ça «crounche»!
LA GOBERGE
La goberge comme on la connaît est arrivée sur le marché dans les années 1980. Un simili-crabe qu'on pouvait désormais se procurer à meilleur prix que le véritable crabe. Le surimi, cette pâte de poisson avec laquelle on fabrique ce faux crabe, nous vient du Japon. C'est en fait un concentré de protéines de poisson libéré de ses saveurs, de ses odeurs et de ses gras. On peut donc lui ajouter la saveur qu'on veut : crabe, crevette ou pétoncle. Il s'agit d'une très ancienne méthode de conservation et de consommation du poisson. La chair de poisson est hachée, lavée, broyée et salée. Une fois le mélange égoutté, on obtient le surimi. Puis, la pâte est modelée et cuite à la vapeur pour en faire ce qu'on appelle le kamaboko.
En Amérique, on utilise principalement la goberge d’Alaska (appelée lieu ou colin en Europe), un poisson très neutre. Il faut environ 100 tonnes de poissons frais pour fabriquer 15 tonnes de surimi. Les morceaux de goberge sont réduits en pulpe pour en extraire les protéines. Cette pâte est soumise à une déshydratation partielle, puis on y ajoute des agents de conservation (sucre, sorbitol et polyphosphates). Un colorant est ajouté au mélange pour donner, entre autres, l'apparence du crabe. La préparation est ensuite modelée, cuite et empaquetée pour la mise en marché. On en fait ainsi des simili-fruits de mer sous forme de bâtonnets ou de chair émiettée.
Donc, oui, c’est un produit hyper transformé. Qui dit transformé, dit souvent liste d’ingrédients longue et souvent douteuse. Comme pour plusieurs types de produits, il y en des bons, et des moins bons. Dans le cas de la goberge, ce n’est étrangement pas celle avec le moins d’ingrédients qui sera automatiquement la meilleure au niveau des valeurs nutritives. Dans une analyse sur le produit présentée à l’émission L’Épicerie à Radio-Canada , on a conclu que la goberge de marque Sea Quest était probablement la meilleure marque et ce pour plusieurs raisons. Voyez le reportage en cliquant ici.
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